Conçu et porté par la municipalité, le projet s’ancre sur un territoire plus vaste (agglomération, département), en regard de projets voisins. Sa préfiguration a notamment pris en compte :

• la restructuration de l’intercommunalité – de ses compétences culturelle et patrimoniale mais aussi touristique – incluant, au 1er janvier 2017, 65 communes autour de la sous préfecture dinannaise,
• la compétence patrimoniale et le travail de médiation conduit par Coriosolis,
• le projet de Parc Naturel Régional Rance Côte d’Émeraude, porté par l’association Cœur Emeraude,
• l’association Port d’Intérêt Patrimonial dont Saint-Jacut est membre,
• le projet de classement de la pêcherie des Piettes au titre des Monuments historiques.

À l’échelle de la commune, le projet a été pensé en cohérence avec les aspirations et les ressources des acteurs locaux : associations à but éducatif et culturel, établissements hôteliers…

Il est par ailleurs dirigé selon l’objectif défini dans le cadre du Contrat de territoire départemental visant ici le développement culturel, touristique et économique par le patrimoine.

Le dispositif élaboré consiste en un parcours d’interprétation traversant 7 sites témoins de l’histoire maritime locale, ancestralement structurée par la pêche et l’usage de l’estran. Les lieux balisés sont des points d’ancrage pour dévoiler des particularités locales relevant notamment des usages, des techniques, ou du symbolique. Ils doivent permettre aux visiteurs, comme aux habitants, de « lire » des éléments du paysage qui n’avaient pas nécessairement jusqu’alors un sens particulier. Cette meilleure compréhension des sites et du paysage doit participer à sensibiliser les visiteurs à l’intérêt et à la nécessité de leur préservation.

La médiation de l’histoire et du patrimoine local entreprise entend profiter aux plus jeunes visiteurs. Des supports de médiation  adaptés voire dédiés (à la Maison du pêcheur) ont donc été développés. Localement, les élèves de l’école municipale ont participé à l’élaboration du dispositif d’interprétation au fil d’un travail de découverte du patrimoine local au long cours (voir Les Mystères de la presqu’île à la Maison du pêcheur).

Le vaste collectage mené pour rassembler la matière muséographique prétend faire connaître l’important travail de recherches effectué à Saint-Jacut depuis de nombreuses années par des associations, des particuliers ou des chercheurs.

Grâce à la mission d’animation confiée à  l’association « Village-rivages », la population locale sera associée à la vie du dispositif, qu’il s’agisse d’accompagner les visiteurs sur le parcours d’interprétation ou bien de concevoir et d’alimenter, au long cours, des expositions temporaires venant ponctuellement étayer ou renouveler les contenus présentés à la Maison du pêcheur.

Le dispositif fournit, enfin, un outil de qualité à l’Office de tourisme intercommunal. Ce dernier contribue déjà à la transmission de l’histoire et des usages de la commune, en organisant notamment des balades thématiques en saison. Rappelons que le tourisme est une ressource essentielle pour les communes littorales et notamment pour Saint-Jacut où la pêche professionnelle, économie séculaire, a aujourd’hui disparu.

Le projet de valorisation du patrimoine maritime de Saint-Jacut-de-la-Mer a été initié par la municipalité conduite par Claire Emberson (2014-2020). Un comité de pilotage d’une vingtaine de membres, associant habitants de la presqu’île et experts du patrimoine local a supervisé son développement. Les institutions suivantes y étaient également représentées : L’Abbaye (Saint-Jacut-de-la Mer), le CERAA (Centre régional d’archéologie d’Alet, Saint-Malo), le CAUE des Côtes d’Armor, l’association Cœur Émeraude PNR Rance Emeraude, Ifremer, le service du Patrimoine de Dinan Agglomération et le Centre d’interprétation du patrimoine Coriosolis, la DRAC Bretagne.

Conjointement avec les élus et les services municipaux, l’association « Village-rivages » assure l’animation du dispositif dans le cadre d’une convention avec la commune de Saint-Jacut-de-la-Mer.

Le dispositif a été mis en œuvre par : fanfar (AMO, muséographie, maîtrise d’œuvre), De l’Idée à l’endroit (scénographie), Pic Bois (mobiliers et signalétique extérieurs), la Volumerie (agencement et mobiliers intérieurs), l’Heure bleue (développement et postproduction des multimédias), Domovisual (matériels multimédias), Véfa Lucas (design graphique), In Fine (traductions) ; avec le concours de Clara-Luce Pueyo (tournage et montage des Mystères de la presqu’île), Margot Lebouc (dans le rôle de Zéphirine – Les Mystères de la presqu’île).

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